Le nouveau site construit dans l’arrondissement de Wurtzbourg Heidingsfeld lança son activité en 1979 et produisait des huiles et des sels pour le bain ainsi que des jus de plantes. En parallèle, l’entreprise se développa en ouvrant une filiale aux Pays-Bas, la première hors des frontières allemandes. Les choses bougèrent au siège central situé au numéro 43 sur Steinbachtal: à la fin des années 1970, une petite section thermale fut installée dans ce qui était appelé la «Waldhaus» (maison des bois) pour tester les nouvelles formules. On y créa au début de la décennies suivante un centre de santé Kneipp dans lequel les visiteurs pouvaient se faire masser par un personnel qualifié et recevoir des traitements Kneipp.
Malgré cette expansion économique, il allait de soi pour le trio de direction de poursuivre la recherche sur les plantes et leurs effets. Cette thématique devait encore gagner en importance pour Kneipp au cours des années 1980. À titre d’exemple, la création en 1984 de son propre département d’analyse qui déménagea seulement quatre ans plus tard de Steinbachtal vers le site de Heidingsfeld qui connût une nouvelle extension à cette occasion.
Le site d’origine de Sebastian Kneipp n’avait pas été oublié pour autant. Au début des années 1980, un ancien entrepôt de livraison situé à Bad Wörishofen fut transformé en une fabrique d’infusions sous la direction de Luitpold Leusser. Bien qu’elle ait été réduite en cendres par un incendie en 1991, la direction souhaita continuer à s’engager sur le site souabe et fit reconstruire l’usine en un temps record. La production d’infusions reprit à plein régime en l’espace d’une année.
Au même moment, un classique Kneipp voyait le jour à Heidingsfeld: l’huile pour le bain Fleurs d’amandier a été le premier produit de la gamme prisée et développée au cours des décennies. À l’image de Kneipp, les développeurs trouvèrent l’inspiration dans les thèses du curé qui de son vivant faisait l’éloge de la précieuse huile d’amande: «L’huile d’amande douce doit occuper l’une des premières places parmi les huiles de l’armoire à pharmacie.» Un produit qui préservait l’héritage de Sebastian Kneipp et menait vers un avenir prometteur était né, dans l’esprit de Luitpold Leusser. Lorsque ce dernier décéda le 23 octobre 1996, il laissa une entreprise qui comptait alors 300 collaborateurs, exportait vers plusieurs pays européens, au Japon, en Corée et aux Etats-Unis.